Livre Paris 2017 : l’heure du bilan

Du 24 au 27 mars dernier, le parc des expositions porte de Versailles accueillait la 37ème édition du Salon du Livre de Paris. Après une version 2016 en demi teinte, il est désormais l’heure de faire les comptes pour cet événement majeur de l’agenda littéraire.

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Une fréquentation en hausse

En 2016, les changements d’équipe d’organisatrice et de formule avait tout d’abord été accueillis avec enthousiasme. Malheureusement, les chiffres de fréquentation et de recettes libraires avaient démontré que la mini révolution entamée n’avait pas eu l’effet escompté. Professionnels comme particuliers attendaient donc cette 37ème édition avec impatience, et si l’on en croit le communiqué officiel, ils ont répondu à l’appel. La fréquentation a ainsi connu une hausse de 3% par rapport à l’année dernière avec quasiment 160 000 visiteurs sur les quatre jours de manifestation. Même si la différence est minime, elle reste encourageante.

Raison principale à cela, le retour en force des « scolaires », grands absents il y a un an, à cause des attentats et du plan Vigipirate renforcé. Un effort a également été fait sur les tarifs d’entrée revus à la baisse. Néanmoins, cela n’a pas suffit à faire taire les détracteurs tels que Maxime Chattam ou Bernard Pivot qui ont vivement critiqué la politique tarifaire quelques jours avant l’ouverture des portes. L’auteur de Genèse avait alors déclaré sur Twitter : « Non, je boycotte le prix d’entrée excessif du Salon du Livre de Paris. On paye un livre, pas l’accès à la lecture (ou alors symbolique). » Chez les libraires, on note une belle recette le vendredi tandis que le dimanche les ventes ont connu un ralentissement, certainement du au passage à l’heure d’été et à la météo plus que clémente.

La programmation, fer de lance de Livre Paris

L’année dernière, la programmation avait quasiment été le seul point positif d’un salon du livre de Paris remanié. Cette année encore, les amateurs de littérature qui ont fait le déplacement en ont eu pour leur argent…Pas moins de 1200 exposants et 3000 auteurs présents sans oublier les dizaines de débats et conférences. La diversité était de mise une fois de plus, notamment grâce à la présence de nombreux stands régionaux (Grand Est, Hauts de France, Normandie, Antilles…) et internationaux tels que celui des Pays-Bas, du Liban et bien évidemment du Maroc, grand invité d’honneur de cette 37ème édition, dont l’accueil et la qualité du programme ont été unanimement salués.

Preuve de l’immense variété des styles littéraires, la présence très remarquée de la « star » de la téléréalité Nabilla qui dédicaçait son livre….Autre fait marquant relevé par le site Actualitté, Amélie Nothomb a vraisemblablement vendu moins que certaines « booktubeuses » installées sur des stands de maisons indépendantes, car c’est aussi cela le salon du livre….

Les Editions Persée y étaient

Comme en 2016, les Editions Persée ont pu être représentées par trois auteurs. Corinne Mencé-Caster, ex-présidente l’ Université des Antilles et professeur de linguistique hispanique, dédicaçait son essai sociologique Mythologies du vivre-femme sur le stand de la Librairie générale Jasor. Du côté du Liban, les lecteurs ont pu faire la rencontre de Jean-Marie Kassab, l’auteur des Yeux d’Astrid, un premier roman touchant au dénouement inattendu. Enfin, au centre de toutes les attentions, le pavillon du Maroc et Hayat El Yamani, passée par les Editions Anne Carrière, qui présentait son dernier livre intitulé Comme une pierre que l’on jette. Une histoire d’amour tout en douceur, loin des clichés de la littérature sentimentale.

Quelques images de ce Salon du Livre de Paris 2017 :


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