Haut-Doubs. Maxime Roque signe son premier thriller

S’il est originaire de Marseille, Maxime Roque est installé depuis six ans à Remoray-Boujeons, dans ce Haut-Doubs dont il « apprécie la sérénité ambiante ». Il vient de publier son premier thriller, Le Froid du métal, le Poids du rosaire qui se déroule dans la cité phocéenne. Rencontre.

Le cas est singulier, il est vrai. Et devrait faire pâlir d’envie nombre de primo-auteurs en quête d’éditeur. Maxime Roque a envoyé le manuscrit de son premier thriller à plusieurs maisons d’édition et il s’est vu retourner plusieurs propositions de contrat. Il s’est décidé pour les Éditions Persee.

« Chez eux, je me sens bien. Ils respectent mes droits d’auteur, ne me demandent pas d’exclusivité, ni ne m’imposent l’écriture d’un deuxième ouvrage. Je reste libre », résume-t-il.

Les traumatismes de la guerre d’Algérie

Le Froid du métal, le Poids du rosaire a d’emblée séduit le monde professionnel du livre. Un thriller noir qui plonge le lecteur dans la période postcoloniale au cœur de Marseille, au cœur du crime organisé. « Mon père est arrivé d’Algérie avec ses parents en 1962. Il se sentait français, mais était loin d’être considéré comme tel. Ce n’est pas pour autant son histoire, ce n’est pas la mienne non plus. Mais j’ai côtoyé des gens qui portaient en eux les traumatismes de la guerre d’Algérie et qui ont embrassé la violence du milieu ».

Salvy Minotti, le personnage principal, débarque dans la cité phocéenne et vise l’ascension sociale en empruntant la voie de la facilité avec toutes les conséquences qui vont avec. D’un côté la pègre, de l’autre sa foi en Dieu. Dilemme profond.

Maxime Roque est né à Marseille en 1987. Enfance heureuse, adolescence tumultueuse. Il y a six ans, il répond à une petite annonce suisse qui recherche un serrurier, métallier, soudeur, son métier. Il est engagé et s’installe à Remoray-Boujeons. « Habitué au climat méditerranéen, le choc a été rude. Mais je suis vite tombé amoureux des grands espaces et apprécie la sérénité ambiante. C’est une région où il fait bon vivre en famille. »

« Je suis tombé dans un tourbillon sans fin »

Il écrit d’abord une micronouvelle puis un texte plus long et enfin un roman. « Trois mois d’écriture qui ont été suivis de trois mois de relecture et de corrections. Perfectionniste, j’avais en tête d’employer le bon mot, d’utiliser la bonne tournure en veillant à ne pas dénaturer la spontanéité des premiers écrits. Je suis tombé dans un tourbillon sans fin, une période très éprouvante que la relecture. J’ai dû me mettre une limite. »

Le travail accompli, le manuscrit a pris son envol vers les maisons d’édition. Avec la suite que l’on connaît…

Le Froid du métal, le Poids du rosaire, aux Éditions Persee, collection 9 mm. 296 pages. 19,90 € (14,99 € en version e-book).